Conseils
Quelques consignes pour que ça se passe bien
À propos des itinéraires
Les itinéraires proposés sur ce site se veulent aussi fiables que possible, mais il peut arriver qu’un GR soit détourné, qu’un chemin soit envahi par la végétation, qu’un sentier jadis ouvert au public soit privatisé, qu’un accident de terrain rende le chemin impraticable, etc.
Il est chaleureusement recommandé de recouper les sources d’information avant d’emprunter ces itinéraires, afin de s’assurer de leur état et de leur praticabilité. Les offices de tourisme et les maisons de site offrent à ce titre d’excellentes ressources :
- Annuaire des maisons de site : https://www.puymary.fr/maison-de-site-puy-mary-cantal/
- Office de tourisme du pays d’Aurillac (vallée de la Jordanne) : https://www.iaurillac.com/fr/
- Office de tourisme des Hautes Terres (vallée de la Santoire) : https://www.hautesterrestourisme.fr/
- Office de tourisme du Carladès (vallée de la Cère) : https://www.carlades.fr/office-de-tourisme/
- Office de tourisme du pays de Salers (vallée de l’Aspre) : https://www.salers-tourisme.fr/
Cohabitation avec la vie pastorale
Les « montagnes », ces parcelles où les agriculteurs font paître leurs troupeaux à l’estive, leur appartiennent de plein droit. Soyons bien conscients qu’en suivant le balisage d’un PR ou d’un GR, nous traversons en réalité des propriétés privées ! Il importe donc de respecter scrupuleusement les indications écrites que l’on rencontre en chemin, à commencer par la consigne de bien refermer derrière soi les clôtures franchies. La confiance des éleveurs qui nous accueillent invite en retour à un comportement irréprochable.
Les seuls chiens autorisés dans les estives sont ceux qui gardent les troupeaux, donc si vous randonnez avec votre animal de compagnie, votre chemin s’arrêtera où commencent les pâturages. Même en basse vallée, vous marcherez au cœur d’une riche activité pastorale, nécessitant de garder votre toutou en laisse.
Avec l’arrivée du loup dans les monts du Cantal, les bergers ont dû s’adapter et des patous assurent désormais la protection des brebis cantaliennes. Ces chiens prennent leur mission très au sérieux, tenez-vous donc suffisamment à l’écart des troupeaux de chèvres ou de moutons, et si un patou vous approche en aboyant, faites demi-tour sans tergiverser (et sans courir). Il faudra peut-être, en ce cas, se mettre en quête d’un itinéraire bis…
Enfin, il est courant, aux beaux jours, de devoir traverser des prés où broutent les vaches. En ce cas, la règle est de passer à une centaine de mètres minimum du troupeau, en quittant momentanément le chemin si besoin. Les vaches sont des animaux paisibles, à condition de les laisser tranquilles – a fortiori en présence de veaux. Marcher dans une bouse, en revanche, porte bonheur !
Bivouac
Rappelons que le bivouac consiste à passer une nuit sous tente lors d’un trajet itinérant. La tente doit alors être montée moins d’une heure avant le coucher du soleil, et démontée moins d’une heure après le lever du soleil. Dans ces conditions, le bivouac est toléré en certains endroits.
En revanche, le camping sauvage, qui consiste à installer la tente pour une ou plusieurs journées, est tout bonnement interdit.
À l’intérieur du périmètre du Puy Mary Grand Site de France, le bivouac est autorisé uniquement à proximité des GR. Soyez extrêmement attentif à la présence de troupeaux. Si vous plantez votre tente sur une parcelle occupée par des vaches, le risque d’être écrasé ou piétiné par les animaux existe bel et bien.
En dehors de ce périmètre, c’est encore la question de la propriété privée qui se pose. Il n’est pas toujours facile de trouver le spot qui va bien, et quand on l’a trouvé, il n’est pas toujours facile de savoir à qui il appartient. Si la mairie du village est ouverte, c’est l’idéal : vous serez cordialement renseigné et conseillé. Sinon, c’est l’occasion d’aller à la rencontre des gens du coin pour leur poser la question ! Dans tous les cas, vérifiez que vous êtes bien en droit de passer la nuit sur votre superbe spot : votre nuit n’en sera que meilleure !
Quelle saison pour randonner dans les vallées du Puy Mary ?
Afin de réaliser les topoguides de ce site, la vallée de la Jordanne a été explorée à l’automne, la vallée de l’Aspre en plein hiver, la vallée de la Santoire au printemps, et la vallée de la Cère durant l’été. On peut donc bien randonner toute l’année, chaque période offrant une expérience très différente. En effet, les saisons sont très marquées dans le Cantal, ce qui n’est pas le moindre de ses charmes.
Une question d'altitude
Bien que de moyenne altitude, les monts du Cantal présentent toutes les caractéristiques du climat de montagne : un soleil radieux peut rapidement laisser place à des vents glaciaux, des averses battantes, des orages épiques, et des bourrasques de neige venues de nulle part !
Ainsi, on peut très bien se promener à Aurillac en tee-shirt et, au même moment, s’emmitoufler dans sa doudoune au pas de Peyrol. Même les plus avertis se font surprendre…
Le point bleu sur la carte
Le Cantal, c’est le point bleu sur la carte de la météo ! Vous connaissez sûrement cette phrase, hissée au rang de « mème », dont les cantalous sont les premiers à s’amuser. Ici, tout le monde vous expliquera qu’il s’agit d’un biais, dû à l’altitude de la station météo aurillacoise, supérieure aux autres villes de la carte météo, et que, d’autre part, Aurillac compte parmi les villes les plus ensoleillées de France. Tout cela est vrai ! Cependant, les thermomètres de Météo France méritent tout de même notre attention…
L'Auvergne, château d'eau de la France
Cet autre « mème » climatique local n’est pas infondé non plus. Ce site de randonnée rend hommage aux rivières, et pour que les sources continuent de couler, la pluie est toujours bienvenue.
Traditionnellement, le Cantal bénéficie en effet d’une humidité bienfaisante, mais les temps changent, et la région n’échappe pas plus que les autres aux changements climatiques. Le Cantal aussi connaît aujourd’hui des crises de sécheresse, comme l’été 2022 par exemple, où les robinets cessèrent de couler dans plusieurs villages, ravitaillés durant plusieurs semaines par des camions-citernes.
En outre, la géologie des monts du Cantal présente des spécificités volcaniques qui nuisent à l’infiltration des pluies dans un système de nappes phréatiques, ce qui faisait dire à un agriculteur rencontré dans la vallée de la Bertrande : « ici quand il pleut, trois jours plus tard toute la flotte est partie à Bordeaux ! ».
Il n’en demeure pas moins qu’Aurillac est la « capitale du parapluie », et que le Cantal mérite amplement son surnom de « pays vert ». C’est une chance, bien sûr, surtout quand on a prévu l’imperméable !
Et donc, quelle saison ?
Au risque d’enchaîner les truismes (l’été il faut plus chaud que l’hiver…), faisons tout de même un rapide tour du calendrier.
Hiver
L’atout principal de l’hiver réside dans la possibilité d’arpenter des paysages enneigés. Le Cantal porte superbement le manteau blanc, mais la neige se fait de plus en plus rare, et quand il neige, ça ne « tient » souvent pas longtemps. En principe, le mois de février serait le plus « blanc » de l’année, mais dans les faits, il n’y a aucune certitude de trouver des flocons. Les frimas, la nature dénudée, et les coups de fusils les jours de chasse, ont également de quoi refroidir…
Printemps
Le début du printemps ressemble à l’hiver, et statistiquement, les mois d’avril et mai sont les plus arrosés de l’année. Pour profiter pleinement de l’explosion de vie du printemps, viser le début du mois de juin. C’est alors une profusion extraordinaire d’insectes, de fleurs, les forêts ont magnifiquement reverdi, et les rivières y sont les plus vives. Indéniablement, juin est un bon créneau !
Été
A priori, c’est la saison qui garantit du beau temps, mais les étés cantaliens peuvent se révéler capricieux. Ainsi, en ce jeudi 3 août 2023 où ces mots sont écrits, il pleut et la température maximale à Aurillac est de 18°C. En outre, les rivières peuvent assez rapidement s’étioler durant l’été, et les cascades au mois d’août se font chétives. Malgré tout, même dans le Cantal, l’été offre sans aucun doute les journées les plus radieuses, et la saison touristique bat son plein, avec sa ribambelle d’activités ludiques, sportives et culturelles.
Automne
Traditionnellement, le Cantal bénéficie d’un superbe été indien. Il y a en cette saison de très belles opportunités de balade, a fortiori lorsque la saison avance et que les forêts prennent les couleurs de l’automne. Fin septembre, début octobre, c’est aussi la période du brame du cerf, une expérience très puissante à vivre. En général, la Toussaint marque une rupture assez nette, et l’on bascule soudainement d’un été qui s’alanguit à la première neige d’un hiver qui surgit.
Matériel du randonneur
Nous sommes tous différents, nous n’avons ni les mêmes besoins, ni les mêmes objectifs, ni non plus les mêmes budgets. Internet regorge de tutoriels répétant ad libitum comment remplir son sac à dos : nous n’en rajouterons pas ! Voici plutôt un inventaire à la Prévert de quelques objets qui méritent un petit commentaire.
Chaussures
Pour randonner dans les vallées du puy Mary, privilégiez les chaussures imperméables. En effet, l’eau est partout ! Les flancs des vallées sont parcourus d’innombrables torrents, qui sont autant d’affluents de la rivière, et qui traversent les chemins, en les inondant plus ou moins.
En certains endroits, les séances d’enjambement de ruisseau se succèdent à un rythme effréné, et s’il a plu récemment, les largeurs à franchir peuvent se compter en plusieurs mètres. Parfois, c’est le chemin lui-même qui se transforme en ruisseau. Rien de compliqué, et c’est même plutôt amusant, surtout si vos chaussettes ne se retrouvent pas trempées au moindre pied qui fait plouf.
Inversement, n’oubliez pas non plus les sandales de plage ! En cas de baignade dans la rivière, vos précieux petons vous remercieront. Enfin, comme vous êtes dans le Cantal, ne comptez pas forcément sur le soleil pour vous sécher 😄 ajoutez-donc une petite serviette au paquetage !
Bâton
Les bâtons de marche ont autant d’adeptes que de détracteurs, et nous ne rentrerons pas dans le débat.
Par contre, signalons que vous traverserez de nombreuses et superbes forêts, en particulier des hêtraies, où il suffira de se pencher pour ramasser la branche qui vous plaît et en faire votre bâton couleur locale. Et ça, c’est carrément la classe !
Sacs-poubelle
Parce que les déchets polluent la nature et gâchent le plaisir du promeneur, le sac-poubelle est un précieux allié de la randonnée. Il importe d’y stocker ses propres déchets bien sûr, mais également, quand c’est possible, les déchets trouvés sur le chemin (prévoir un gant de protection). Parfois, les marcheurs et les cyclistes oublient ou perdent quelque objet en route, il ne s’agit donc pas toujours de négligence.
À ce titre, on peut s’inspirer du concept de plogging, qui se développe dans le monde de la course à pied, et qui consiste à courir avec un sac-poubelle dans une main, un gant de protection dans l’autre main, afin de ramasser les déchets jonchant l’itinéraire. Il existe même des applications de running permettant de valoriser comme une performance le poids des déchets ramassés !
Tire-tiques
Certes, ces bébêtes ne sont pas absentes du territoire auvergnat, et l’on sait qu’elles peuvent potentiellement transmettre la maladie de Lyme.
Si vous marchez les jambes couvertes, et que vous évitez de faire la sieste à moitié nu dans l’herbe, vous minimisez significativement les risques d’en attraper. D’ailleurs, si vous appréciez effectivement de vous allonger pendant la pause, pensez au matelas en mousse.
Par prudence, emportez de toute façon un tire-tiques, ainsi qu’un produit désinfectant, et cheminez l’esprit tranquille !
Parapluie
- Maison Piganiol, depuis 1884, propose des visites de la manufacture : https://www.piganiol.fr/
- Parapluie carré Delos, dispositif unique et breveté, vendu en kit : https://www.delos-france.com/fr/
- À l’ondée au parapluie : https://www.iaurillac.com/fr/selection/55062/offre/4671725/