Le projet
En bref, ce projet rend compte d’une expérience de tourisme à pied autour de chez moi, en parcourant les principales vallées du puy Mary, montagne emblématique du Cantal, labellisée Grand Site de France. Au-delà du simple récit de ces randonnées bricolées à l’improviste, c’est aussi une invitation à retrouver de l’extraordinaire en tout lieu.
Le pourquoi du comment...
Les paysages et leurs visages
Le volcan cantalien est, à plus d’un titre, un territoire exceptionnel. Sur les pentes du plus grand volcan d’Europe, une forte culture montagnarde s’est longuement développée au cours de l’histoire, offrant jusqu’à aujourd’hui une identité paysagère et culturelle très spécifique. Pour faire intimement connaissance avec ce terroir, pour rencontrer celles et ceux qui l’habitent et le façonnent encore, rien de tel que la marche et sa lenteur fertile.
Les topoguides présentés ici se veulent donc un outil solide, fiable et pratique au service du randonneur, mais font également la part belle à la présence humaine dans ces vallées ainsi qu’aux traces laissées par la culture populaire locale au cœur du paysage.
Des vallées comme des lignes de vie
Une vallée, c’est un monde. Un monde un peu à part, lové au creux des pentes que les eaux ont façonnées. Il n’y a pas deux vallées pareilles, mais autant de mondes que de vallées. D’une vallée, il peut être rude de passer le col qui mènera à la vallée voisine, quand il est si simple de suivre la voie tracée par la rivière… Au fil de l’eau, et au fil du temps, des identités valléennes se sont construites, les torrents et les ruisseaux ont relié naturellement les femmes et les hommes.
L’eau c’est la vie, et dans la vallée, toute la vie s’organise autour de l’eau vive. Au commencement il y a la source, qui en soi est toujours un mystère, il n’y a de source que miraculeuse. L’eau jaillit, et par son simple écoulement, elle épouse le paysage, elle trace son chemin, son chemin de vie, et ce faisant, elle dispense la vie.
Sur ce site, les randonnées sont décrites en direction de l’amont, dans la perspective symbolique d’un retour aux sources, à la source de vie.
Comment ça marche ?
Mes itinéraires sont improvisés sur place et, quand c’est possible, avec l’aide des habitants, afin de bénéficier de leur connaissance du terrain bien sûr, mais aussi de l’intimité qu’ils entretiennent avec leur rivière. J’aimerais, sur ce site, mettre aussi en valeur les gens qui travaillent dans ces vallées, grâce à qui nous trouvons le gîte ou le couvert durant la randonnée, que ce soit à l’épicerie, à la ferme, au café, au refuge ou à l’auberge. Il s’agit de mettre des visages sur ces vallées.
Mon défi, c’est de trouver une continuité de sentiers pédestres tout au long de chaque vallée. Autant que possible, les routes sont évitées, et quand elles sont inévitables, les voies les plus rurales sont privilégiées. De très nombreux chemins sillonnent les paysages du volcan cantalien, mais bien peu apparaissent comme sentier de randonnée « officiel » sur la carte IGN. Je suis souvent surpris de me trouver sur une piste à peine suggérée en pointillés noirs sur la carte, et d’y croiser de nombreux locaux en balade. On trouve même parfois des fléchages flambant neufs sur des chemins oubliés par l’IGN !
À ce titre, les traces GPX sont téléchargeables pour faciliter le repérage sur le terrain au moyen des applications de cartographie. Mais attention : nombre d’aléas peuvent survenir d’une année à l’autre. Il serait donc très imprudent de suivre mes pas sans se renseigner au préalable !
C’est pourquoi les offices de tourisme restent irremplaçables pour connaître l’état des chemins, avant de se lancer dans l’aventure.
Foirail aux questions
D'où vient le titre "Aux vallées du puy Mary" ?
C’est une référence à la chanson Aux flancs du Puy Mary, valse devenue un véritable hymne local. Comme tant d’autres chansons et poèmes de la culture populaire cantalienne, elle évoque la nostalgie de ceux qui ont quitté le pays pour travailler à Paris ou ailleurs. Les paroles ont été écrites par le poète Pierre Moussarie, à qui l’étape Saint-Simon – Velzic rend hommage en traversant le hameau de Rouffiac (vallée de la Jordanne).
Pourquoi ces images en aquarelle ?
Comme l’indique poétiquement la page Wikipédia consacrée à l’aquarelle : « Les pigments se retrouvent d’abord en suspension dans le milieu aqueux, puis ils se déposent progressivement au creux des aspérités du papier tout comme des sédiments charriés par une rivière ». Les transparences de l’aquarelle sur le paysage de papier évoquent métaphoriquement le trait liquide de la rivière sur la montagne.
Ici, ce ne sont certes pas d’authentiques aquarelles, mais un filtre numérique appliqué aux photographies. Sauf pour les bannières, il est toujours possible de faire glisser l’image en aquarelle pour faire apparaître la photo d’origine.
Qui s'occupe de ce site ?
Je m’appelle Philippe Gilles, aurillacois depuis 2017, passionné par mon territoire. En 2022, j’ai eu la curiosité de remonter la Jordanne, qui passe en bas de chez moi, jusqu’à sa source sur les flancs du puy Mary.
Cette première vallée a permis de tester « grandeur nature » (c’est le cas de le dire) les divers contenus éditoriaux envisagés sur ce site. Mais le projet vise surtout à rencontrer une communauté de passionnés heureux de partager leurs propres explorations autour de chez eux.
Pour aller plus loin dans les réflexions concernant ce projet, j’ai ouvert un blog en 2024.