Sur les routes du Cantal

De Velzic à Saint-Julien-de-Jordanne

Variante en passant par les villages (rive droite)

Cette option possède plusieurs avantages : elle ne s’éloigne que peu de la rivière, présente un dénivelé modéré, permet d’admirer le lac des Graves, et offre l’attrait des villages traversés. À Saint-Cirgues-de-Jordanne, on peut profiter des aménagements sur les gorges de la Jordanne en période estivale (droit d’entrée modique, mais attention, c’est une impasse, donc retour à la case départ à la fin de la balade !). Le petit inconvénient de ce tracé concerne les quelques tronçons de route qu’il faut parfois emprunter.

En résumé

14,2 km

Dénivelé (sens montant)

552 m362 m

Altitude

925 m707 m

En sortant du site de Lavernière à Velzic, ne pas traverser le pont mais rejoindre un sentier pastoral qui prend légèrement de la hauteur en passant sous les rochers de Lascombes. Une cascade se fait entendre en contrebas, mais elle est trop encaissée pour être visible. Des vues sur la vallée agrémentent cet agréable sentier jusqu’à son intersection avec la RD 17. Il faut alors longer la route pendant 300 mètres dans le hameau de Bouygues, en se serrant bien sur le côté si une voiture vient à passer. Nous sommes bien sur un circuit de randonnée, balisé de vert, baptisé « Le roman de Jordanne », mais nous l’arpentons à rebours de son sens « normal ».

Après avoir quitté la route par la rue Sarolie, le chemin grimpe assez sèchement pour se hisser au-dessus du rocher de Jaulhac, mais l’effort est largement récompensé par la beauté du lieu, et bien entendu, par les coups d’oeil aux alentours, notamment sur le lac des Graves en contrebas. En poursuivant encore la montée jusqu’à son point culminant, à 930 mètres d’altitude, une vue à 360° époustouflante vient gratifier la grimpette. Conseil : révisez bien le mode panorama de votre appareil photo !

Le sentier redescend alors dans la forêt jusqu’à rejoindre la RD 60, afin de traverser en quelques pas le hameau de Cheules, puis il reprend sa descente en quittant la route sur la droite (toujours sur le balisage vert). Pour une petite pause, un casse-croûte ou une nuit en gîte, il suffit de poursuivre sur la route pendant 400 mètres pour trouver l’auberge de la Croix de Cheules.

Le chemin forestier en sortie de Cheules mène le marcheur jusqu’aux rives de la Jordanne, 150 mètres plus bas. C’est dans cette atmosphère bucolique, accompagné par les flots sonores de la rivière, que nous atteignons le village de Lascelle. Une visite de la très belle église Saint-Rémi s’impose, avec son typique clocher à peigne et sa superbe porte sculptée. Malgré les vols de mobilier qu’elle a connus en 2003, elle demeure ouverte au public.

Les quelques maisons du bourg sont vite dépassées et l’on s’engage dans l’impasse des Gorges, qui n’est une impasse que pour les voitures. Le sentier se faufile entre la rivière et la route, relativement proche et possiblement bruyante. En moins d’un kilomètre, le village de Saint-Cirgues-de-Jordanne est atteint. C’est ici que, durant l’été, une exploration des gorges de la Jordanne, équipées d’escaliers et de passerelles en bois, est proposée aux touristes, moyennant un droit d’entrée.

Notre chemin, quant à lui, passe au-dessus de ces gorges, en rive droite, et pour cela, traverse d’abord l’audacieux pont de Gétine sur la RD 59, et immédiatement après le pont, bifurque à droite en direction de Laborie Basse.

En continuant sur la RD59 au lieu de tourner vers Laborie Basse, on peut monter en direction du lieu-dit de Puech Verny et rejoindre l’auberge des Milans, avec son camping, son gîte d’étape, et si vous avez réservé, sa bonne cuisine !

Après avoir longé les gorges de la Jordanne et regardé de haut les touristes profitant des belles installations mises à leur disposition par la CABA, on tourne presque subitement sur la gauche pour remonter le ruisseau de Roquetraucade, un affluent de la Jordanne, lui-même très encaissé dans ses gorges. Une cascade manifestement très belle (cascade de Frigivialle) se laisse deviner à travers les arbres, mais derrière ce mur de végétation, elle garde tout son secret.

Après avoir passé un petit pont de pierre, le sentier démarre son ascension en direction des hameaux de Lagarde et de Cornozières. Petit à petit, des vues enchanteresses se dégagent sur le Puy de Bassierou, le Rocher de Combières, ainsi que sur la vallée.

Le sentier finit par rejoindre la RD 246 au-dessous de Cornozières. Certes, il est possible de rejoindre le GR 400 par des chemins agricoles, via Maury et Levers, afin d’éviter au maximum le bitume sur la fin de cette étape. Mais ces pistes ont des allures privées (permission de les emprunter à vérifier), et exigent 200 mètres de dénivelé supplémentaire. L’itinéraire proposé ici assume donc les 3,5 kilomètres d’asphalte qui mènent à Saint-Julien-de-Jordanne. Le détour par le GR ne semble pas s’imposer, tant la petite route départementale s’avère aussi pratique que plaisante.

Détour par le GR 400

Si vous êtes vraiment réfractaire au bitume – et on vous comprend ! – voici la variante envisagée par Maury et Levers.

Attention : la montée vers Maury n’a pas encore été testée jusqu’au bout. À partir de Maury, la trace a bien été vérifiée sur place.

 

Velzic - Saint-Julien Variante par la Reveilladie
Variante en cours de construction via le GR 400 et la Réveilladie

Depuis la RD 246, en descendant de Cornozières, une piste agricole apparaît à gauche de la route. Elle est fermée par une barrière qui peut cependant s’ouvrir, et d’après la carte IGN, elle conduit au lieu-dit de Maury. Cette portion reste à vérifier jusqu’au bout.

Après Maury, emprunter la petite route qui descend vers Levers 700 mètres plus loin, puis au lieu-dit de Levers, se faufiler entre les constructions pour trouver la piste agricole qui monte jusqu’au GR 400, nécessitant quelques ouvertures et fermetures de clôtures.

À la jonction avec le GR 400, c’est gagné ! L’itinéraire prend à droite, plein nord, et pénètre dans la forêt qui couvre le versant sud du puy de Bassierou. Si vous avez cinq minutes, offrez-vous un rapide aller-retour vers le château d’eau, 250 mètres plus loin, en empruntant temporairement la direction inverse. Ce château d’eau (qualifié de « bunker » par OpenStreetMap !) pourrait presque être un vrai château tant sa position dominante sur la vallée paraît stratégique. La vue est à l’avenant…

Le GR 400 enjambe ruisseau après ruisseau – que d’eau ! Quelque part au-dessus nos têtes, les grottes de la Réveilladie percent les pentes du puy de Bassierou, mais il n’existe aucun chemin pour y accéder, et de toute façon, ce ne sont que de simples cavités dans la paroi. En s’approchant du lieu-dit de La Réveilladie, le rocher de Combières devient de plus en plus spectaculaire.

Après la Réveilladie, le GR 400 poursuit tranquillement sa descente vers Saint-Julien-de-Jordanne. Cette variante par Maury, Levers et la Réveilladie, qui démarre très en dehors des sentiers battus, offre au promeneur de magnifiques panoramas dont voici deux exemples.

Après l’intersection avec la RD 146 (qui permet de rejoindre Le Liaumier), marcher vers Aubusson, et après avoir passé le très beau tilleul, ses bancs romantiques et sa croix de pierre, trouver un délicieux sentier pastoral qui surplombe la route pendant 300 mètres. La vallée grande ouverte régale les yeux du randonneur avec ses reliefs volcaniques à l’horizon.

À mi-chemin sur la route, un pont sur la droite passe par-dessus la Jordanne et mène à la ferme du Perruchet, adhérente au label « Bienvenue à la ferme », et qui propose un très providentiel camping à la ferme. Si vous poursuivez vers Saint-Julien-de-Jordanne, peut-être serez-vous tenté par une pause shopping à la ferme de Lavaissière, qui produit du fromage de Cantal bio ? Ou bien par un bon bourriol chez Laurence, à la crêperie La p’tite Dorée, qui fait également gîte d’étape ?

Finalement, la route atteint Saint-Julien-de-Jordanne et rejoint l’itinéraire en rive gauche passant par les cols. Dès lors, les deux options emprunteront le même itinéraire pour remonter jusqu’aux sources de la Jordanne en passant par Mandailles.