Vue à proximité du col d'Aysses

De Velzic à Saint-Julien-de-Jordanne

En passant par les cols (rive gauche)

Cette option consiste à s’élever en rive gauche jusqu’au col d’Aisses (1217 m), puis par des sentiers peu empruntés mais de toute beauté, entreprendre une traversée jusqu’au buron du Champ (1200 m) avant de redescendre vers Saint-Julien. Si vous êtes d’humeur sauvage et montagnarde (et si la météo le permet…), c’est l’option qu’il vous faut ! Le terrain ne présente aucune difficulté, il faut juste être attentif à ne pas rater certaines bifurcations (trace GPX bien utile !).

Randonnée entre Velzic et Saint-Cirgues-de-Jordanne

Non loin de l’église de Velzic, un panneau explicatif décrit l’itinéraire d’une randonnée intitulée « Le roman de Jordanne ». Les quatre premiers kilomètres du chemin suivent ce balisage vert. Le sentier grimpe dans la forêt et mène au hameau du Caylat, depuis lequel se dessinent déjà de très belles vues sur la chaîne volcanique. L’ascension se poursuit tranquillement par la piste vers une crête où le chemin s’aplatit, entre la large vallée de la Jordanne et le petit vallon du ruisseau des Combes (celui-là même qui s’écoule plus bas à côté de l’église de Velzic). 

C’est sur cette crête qu’il ne faut pas rater la bifurcation vers le col de Berganty. Au niveau du panneau fléchant la direction de la Flandonnière, il faut ignorer ce chemin et partir vers la droite, sur un large chemin au milieu des prés où paissent parfois les vaches. Au loin, se découpant seul sur l’horizon, le mythique arbre de Quenouille indique le cap à suivre.

L’on voit deci delà des sentes plus ou moins marquées, partant vers diverses directions, mais il ne faut pas quitter le chemin du col de Berganty, qui pénètre bientôt dans les bois enchanteurs de Bancarel.

Au col de Berganty, on trouve des panneaux qui flèchent la direction du Courpou Sauvage, de l’Élancèze, du Puy Griou et du Puy Mary ! C’est la direction qu’il faut prendre jusqu’au col d’Aisses.

Arrivé au col d’Aisses, outre un dernier coup d’oeil sur la vallée de la Cère, on peut observer, côté Jordanne, un bon sentier qui quitte la crête en descendant vers Le Liaumier avec un fléchage VTT noir. C’est ce chemin qu’il faut emprunter, en prenant garde de bifurquer 400 mètres plus loin, afin de ne pas poursuivre la « dévalade » en direction du Liaumier. Cette bifurcation va permettre de traverser, quasiment à plat, les pentes de la montagne jusqu’au buron du Champ.

Carte IGN bifurcation la Tioule
Dans cet entrelacs de chemins noirs, enfin un panneau vers Saint-Julien !

Durant ce petit kilomètre, il est recommandé de suivre la trace GPX fournie par ce site afin de ne pas rater un embranchement ! En effet, certains passages manquent aux cartes OpenStreetMap, et même la carte IGN semble ignorer le petit chemin, pourtant balisé, qui passe au-dessus de la construction en pierres de la Tioule (il est certes possible, mais pas nécessaire, de descendre jusqu’à cette construction pour se rendre au buron du Champ).

Le balisage orange, très présent depuis le panneau fléchant la direction de Saint-Julien-de-Jordanne, guide le randonneur à travers les bois, sillonnés de torrents qui rendent le chemin parfois boueux (attention au printemps !). Au sortir de la forêt, changement radical d’ambiance, avec les douces pentes herbeuses des estives.

En gravissant ces prairies typiquement cantaliennes, on pressent que le paysage au sommet sera grandiose. À chaque pas, une portion de montagne se révèle… et le vent se vivifie !

Depuis le buron du Champ, on découvre un horizon superbe, le long duquel les sommets se succèdent du Puy Mary jusqu’au Puy Griou.

La descente vers Saint-Julien-de-Jordanne se déroule sans difficulté, en passant par le modeste col de Labro qui sépare les deux vallons creusés par les ruisseaux de Becquer et de Curadit. Ce ruisseau de Curadit mérite tout de même une mention spéciale, puisque sa source obtint en 1936 une autorisation d’exploitation commerciale en tant qu’eau minérale. L’affaire cependant ne traversa pas les décennies…

 

Eau minérale de Curadit
Eau minérale de Curadit, archives départementales du Cantal

En approchant du village, au débouché de la paisible piste forestière, une belle surprise accueille les marcheurs : le refuge de la Chiou Cloriuo, situé à 1030 m d’altitude. 

 

Cette cabane en bois, aux allures contemporaines, est installée depuis 2017 dans un joli petit coin de verdure, avec vue imprenable. Nul besoin de clé pour y entrer et trouver abri, ainsi que table et chaises, mais pas de bat-flanc pour la nuit. Pour dormir, il faut donc pousser un peu les meubles afin d’y dérouler son matelas, ou bien bivouaquer à l’extérieur. Une sympathique petite épicerie au village permettait encore de se ravitailler en 2022, à condition de marcher un kilomètre plus loin et 100 mètres plus bas (puis de remonter avec les courses !). Le vénérable épicier ayant allègrement dépassé l’âge de la retraite, mieux vaut s’assurer qu’il tient toujours boutique.

Noter qu’en arrivant au refuge de la Chiou Cloriuo, plutôt que de descendre ensuite au village de Saint-Julien, il est possible de monter vers l’humble oratoire de Notre-Dame-de-Méringes, lieu de pèlerinage marial lors des fêtes de l’Assomption, puis de rejoindre Mandailles en passant par le hameau de Larmandie.